“à l’heure de notre mort” – réflexions sur la fin de vie.
Pour contribuer à notre réflexion
Ces derniers jours, aux alentours de la Toussaint et la commémoration des défunts, la presse relate le débat ouvert par certains politiques sur le sujet du
« droit à l’euthanasie après “une vie accomplie” ».
C’est bien sûr une attitude qui aujourd’hui parait encore « extrême» et rencontre peu de soutien mais c’est aussi le moment de se poser la question :
« … et moi qu’est-ce que je crois ? »
Comme une coïncidence et comme pour nous aider dans notre réflexion, le site Zenith s’est fait l’écho de la signature ce 28 octobre, par les trois religions abrahamiques – chrétiens, juifs, musulmans – d’une déclaration au sujet de la fin de vie.
Dans cette déclaration les représentants de ces religions se disent en plein accord sur les douze points suivants :
– L’euthanasie et le suicide assisté sont moralement et intrinsèquement mauvais et devraient être interdits sans exception. Toute pression et action sur des patients visant à les pousser à mettre fin à leur vie est catégoriquement rejetée.
– Aucun soignant ne devrait être contraint ou soumis à des pressions pour assister directement et indirectement la mort délibérée et intentionnelle d’un patient par le suicide assisté ou n’importe quelle forme d’euthanasie, spécialement lorsque de telles pratiques vont à l’encontre des croyances religieuses du professionnel. Il a été accepté, au cours des années, que l’objection de conscience aux actes qui s’opposent aux valeurs éthiques d’une personne, doit être respectée. Cela reste valable aussi si les actes sont déclarés légaux au niveau local ou par des catégories de personnes. Les croyances personnelles sur la vie et sur la mort rentrent certainement dans la catégorie de l’objection de conscience qui devrait être universellement respectée.
– Nous encourageons et nous soutenons une présence qualifiée et professionnelle des soins palliatifs partout et pour chaque personne. Même lorsqu’éloigner la mort est un poids difficile à porter, nous sommes moralement et religieusement engagés à fournir du réconfort, du soulagement à la souffrance, de la proximité, du soutien spirituel à la personne mourante et à ses proches.
– Nous soutenons les lois et les politiques publiques qui protègent le droit et la dignité du patient dans sa phase terminale, pour éviter l’euthanasie et promouvoir les soins palliatifs.
– Du point de vue social, nous devons nous engager afin que le désir des patients de ne pas être un poids ne leur inspire pas le sentiment d’être inutiles et par conséquent une perte de conscience de la valeur et de la dignité de leur vie, qui mérite d’être soignée et soutenue jusqu’à sa fin naturelle.
– Tous les soignants devraient être tenus de créer les conditions de base pour que l’assistance religieuse soit assurée à quiconque en fait la demande, aussi bien de façon explicite qu’implicite.
– Nous nous engageons à utiliser la connaissance et la recherche pour définir les politiques qui promeuvent le soin et le bien-être socio-émotif, physique et spirituel, en fournissant le plus d’informations et de soins à ceux qui affrontent de graves maladies et morts.
– Nous nous engageons à impliquer nos communautés sur les questions de la bioéthique concernant le patient en phase terminale, ainsi qu’à faire connaître les modalités d’accompagnement compatissant envers ceux qui souffrent et meurent.
– Nous nous engageons à sensibiliser l’opinion publique sur les soins palliatifs à travers une formation adéquate et la mise en œuvre de ressources de traitements pour la souffrance et l’agonie.
– Nous nous engageons à fournir du soutien à la famille et aux proches des patients qui meurent.
– Nous demandons aux politiques et aux soignants de se familiariser avec la large perspective et l’enseignement des religions abrahamiques, pour fournir la meilleure assistance aux patients mourant et à leurs familles qui adhèrent aux normes religieuses et aux épreuves de leurs religions respectives.
– Nous nous engageons à impliquer les autres religions et toutes les personnes de bonne volonté.
L’intégralité de l’article et à partir de là une série de liens sur la bioéthique sont consultables en cliquant ici et ici.