Devenir «eucharistiques»
«devenir du pain rompu pour les autres»
Voila, le temps liturgique pascal est cette fois bien terminé. Ce dimanche 9 juin nous avons repris le temps dit ordinaire. Entre les deux, nous avons vécu deux fêtes qui prolongent un peu ce temps pascal et célèbrent deux des mystères fondamentaux de notre Foi chrétienne, la Trinité et le Corps du Christ.
Lors de la célébration du Corps du Christ du dimanche 2 juin, le Pape a prononcé une homélie et un angélus dans lesquels, très simplement à son habitude, il nous prend par la main et nous amène au plus profond de ce mystère.
Il nous apprend à nous dépouiller de nos visions enfantines, superstitieuses ou idolâtres et nous demande de regarder avec courage le centre même de l’«Eucharistie» : Le Don.
Ci-contre un bouton vous permet d’accéder à ces deux courts textes dans une traduction en français. Ci-dessous, je reprend simplement quelques extraits pour vous inciter à prendre quelques minutes pour vous plonger dans le texte complet
Le mot « Eucharistie » signifie en réalité « Merci » : « remercier » Dieu pour ses dons, (..). Le signe du pain est important. C’est la nourriture de chaque jour, avec laquelle nous apportons à l’autel tout ce que nous sommes et avons (…).
« Bénir le pain », c’est faire mémoire. De quoi ? (..)
Pour nous, il s’agit de revivre la Pâque du Christ, sa Passion et sa Résurrection, par lesquelles il nous a libérés du péché et de la mort. Faire mémoire (…) de cette main tendue du Seigneur qui nous aide toujours à nous relever, faire mémoire de la présence du Seigneur dans nos vies.
La liberté se trouve dans le cénacle où, sans autre motif que l’amour, on se prosterne devant ses frères et sœurs pour leur offrir son service, sa vie, comme des « sauvés » qui veulent apporter le salut et comme des “libérés” qui veulent apporter la liberté.
Cela aussi nous rappelle le faire mémoire de Pâques dans le pain rompu de l’Eucharistie.
Le pain eucharistique est une présence réelle du Christ. (…) Il nous parle d’un Dieu qui n’est pas distant, qui n’est pas jaloux, mais proche et solidaire de l’homme (…) Et cette présence nous invite aussi à nous rendre proches de nos frères et sœurs là où l’amour nous appelle (…).
(…) Célébrer l’Eucharistie et manger ce Pain (…) n’est pas un acte de culte détaché de la vie ou un simple moment de consolation personnelle ;
(…) Jésus a pris le pain, l’a rompu et le leur a donné ; par conséquent, la communion avec Lui nous rend capables de devenir aussi du pain rompu pour les autres. (…) Nous sommes appelés (à) devenir ce que nous mangeons, devenir «eucharistiques», c’est-à-dire des personnes qui ne vivent plus pour elles-mêmes, (…) mais qui savent faire de leur vie un don pour les autres.